LA COULEUR DES SENTIMENTS

Lecture en Français
Auteur : Kathryn Stockett
Edition :Jacqueline Chambon
Genre : Autobiographie Fictionnelle
Prix : 23,80€
Pages :517

Difficulté : 3,75/5


COUP DE COEUR



SYNOPSIS :

   Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noirs qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre État, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons introuvables, les Phelan l'ont congédiée.
   Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.
   Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié : moins encore la toléraient. Pourtant, poussées pas une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.
   Passionant, drôle émouvant, La Couleur des Sentiments à conquis l'Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de trois millions d'exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est pur bonheur de lecture.



AVIS PERSONNEL :

   Bien qu'avoir vu la réadaptation cinématographique me donnait peur de ne pas atteindre la fin du roman, j'ai totalement accrochée à ce petit bout de culture qui est une très belle représentation des 60's au Sud de l'Amérique (communément appelé le "Deep South" en Amérique). Pour vous faire un bref petit rappel, le Deep South était la région des USA la plus raciste dans les années 1960, et était la zone la plus touché par la ségrégation. On y connait par ailleurs le Ku Klux Klan, un groupe de personne raciste au plus au point qui sont capable d'abattre à mort une famille noir (cf La Couleur des Sentiments). La situation était clairement sous tentions.

   Kathryn Stockett nous plonge dans cette période de l'Histoire (qui nous concerne tous) où le racisme, l'alcoolisme, l'importance de l'apparence, la place de la femme, l'adoption et l'homosexualité se rejoignent alors qu'a à première vue le scénario ne semble concerner que la discrimination raciale lors de la ségrégation dans les 60's en Amérique. Nous sommes plongés dans cette période d'évolution des mentalités. C'est avec une écriture délicate que l'auteur se permet de nous conter des scènes hors-du-commun - et parfois même choquante - avec une simplicité rare. Elle semble vouloir sauver ses personnages de la prison, où même de la mort, après la parution de son ouvrage. Nous pouvons dire que ce roman est le The Help (Nom du roman en V.O., et du roman de Skitter dans le roman) de Kathryn Stocket. Elle vout plonge dans des vies à couper le souffle tellement les faits qui s'y déroulent peuvent vous émouvoir.

   Ce roman est avant tout un roman d'espoir où se croisent de nombreux personnages aussi complexes les uns que les autres.D'une part nous découvrons des bonnes noires qui souhaitent l'évolution de la société, et d'une meilleure considération des noires grâce au roman d'Eugénia, mais elles se limites également à cette évolution sachant qu'elles sont encore inférieur aux Blancs. D'autre part, Kathryn Stockett décrit les Blancs comme des personnes avec énormément de point négatif, mais pas totalement (je prendrai comme exemple Miss Hilly, femmes terribles pour ses voisines, voir mortelle pour les Noirs, mais qui est également une mère tellement aimante qu'elle réussit à attendrir certaines de ses ennemies).

   Mais n'oublions pas que le plus importants dans ces romans culturelles (qui ne doivent pas qu'apprendre, mais également interroger) c'est cette part de mystère que nous tend l'auteur. Eh oui ! L'écrivain se limites aux femmes qui se voue à la cause du livre. Et pourtant on se pose beaucoup de questions sur les autres personnages du romans. Évidemment ces questions sont rhétoriques, car l'on sait d'avance les réponses, mais l'on voudrait entendre ces mots sortir de la bouche des personnages concernés.


   Pour conclure je considérerais ce roman comme féminin : les personnages sont des femmes, et le public doit être principalement féminin pour se rendre compte à quel point nous avons eu de la chance d'être tous égaux (homme/femme ; noir/blanc), et que nous pouvons tous avoir accès à nos envies (enfants, amours, mariages, etc.). Ce scénario est tellement riche qu'il arrive à vous faire pleurer durant certains passages (la perte d'un enfant durant la grossesse, la lettre de Yule May, John Green Dudley, etc). Ce roman vous touche au plus profon de vous même et ne vous laisse pas indifférent après la lecture du mot "FIN".



NOTE : 5/5



EXTRAIT :

"   J'en ai eu des petits perturbés. John Green Dudley : le premier mot qui est sortit de la bouche de ce garçon était maman, et c'était moi qu'il regardait. Après quoi il s'est mis à appeler tout le monde maman, y compris la vrai et aussi le papa. Il a fait ça longtemps sans que ça gêne personne. Mais tout de même, quand il a commencé à mettre les jupes plissées de sa soeur et du parfum N°5 Chanel on s'est tous un peu inquiétés.
"   J'ai servi trop longtemps chez les Dudley - plus de six ans. Son père l'emmenait dans le garage et il le fouettait avec le tuyau d'arrosage en caoutchouc jusqu'à en plus pouvoir pour faire sortir la fille de ce garçon. Treelore s'touffait à moitié tellement je le serrais fort dans mes bras en rentrant à la maison. On (...) m'a demandé de raconter le plus mavaus souvenir de ma vie de bonne. Ca a été tous les jours de 1941 à 1947 quand j'attendais derrère la porte la fin de la raclée. Je me reproche devant Dieu de jamaisavoir dit à John Green Dudey qu'il irait pas en enfer qu'il irait pas en enfer. Qu'il était pas un monstre de foire parce qu'il aimait mieux les garçons. Je regrette devant Dieu de pas lui avoir mis les mots qu'il fallait dans les oreilles (...). Au lieu de ça, je restais dans la cuisine en attendant de passer de la pommade sur les marques de tuyau."

2 commentaires:

  1. Hey ! Ce livre peut être considéré comme un classique pour ma part, et pourtant je ne l'ai jamais lu encore.
    Je crois que j'ai un peu peur qu'il me mette sens dessus dessous... :/

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  2. Hi !

    Je suis d'accord avec toi je vais le rajouter immédiatement. Dans ma petite cervelle de moineau je pensais que "Autobiographie fictionnelle" était liée directement à "Classique". Mais la preuve que non ! Merci de me l'avoir signalée.

    Au niveau des sentiments tu ne peux pas y échapper, c'est un roman très émotionnel, mais le plan est claire, bref, et très bien préciser :)

    Kiss & Love !

    Elodie.

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