LES PISSENLITS

Lecture en Français
Auteur :Yasunari Kawabata
Edition : Albin Michel
Genre : Littérature Japonaise
Prix d'occasion : 18€
Pages :246

Difficulté : 3,5/5
Synopsis :
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   Ineko souffre d'une étrange maladie : des moments de cécité partielle qui l'empêche de voir tel objet, telle partie de son corps ou de celui de son amant Hisano. Sur le chemin du retour de l'hôpital psychiatrique où ils viennent de la faire enfermer, dans un paysages étincelant de pissenlits en fleur, la mère de la jeune fille et Hisano poursuivent une conversation étrange : une ronde parolière semée de réminiscences, de questionnements saugrenus, de réflexions surréalistes.

Avis Personnel :

   Étant une grande amatrice des œuvres littéraires de Yasunari Kawabata, je n'ai pas reculé face aux critiques virulente que j'ai trouvé sur le net concernant "Les Pissenlits", l'un des rares romans de l’auteur, et qu'il n'a d'ailleurs jamais finit d'écrire. Et heureusement que je me suis lancée dans cette lecture, car dans le cas contraire je serai passer à côté de quelque chose ! Depuis le temps que je la possédais dans ma PAL, il me fallait la sortir au moment opportun, et pourquoi pas au début du printemps ? 

   Nous suivons le dialogue entre Mère et Hisano qui viennent de déposer Ineko dans un hôpital psychiatrique. Cette discussion m'a semblée très interressante car nous essayons de redéfinir ce qu'est la follie (qui est en réalité une simple maladie ), et qui prouve que la maladie du roman est l'amour qui emêche les deux personnages d'abandonner leur fille/épouse sans se sentir coupable. 

   Si je dois comparer ce récit à une peinture, je la qualifierais de "scène de genre". En lui-même le récit ne sert vraiment à rien. Il ne changera pas le cours de l'histoire, ni des sujets importants. Mais Kawabata y ajoute certains passages philosophique qui font énormément réfléchir. Comme quoi tout peut être intéressant. De plus sont écriture me séduit toujours autant, dû à sa fluidité et à sa douceur quasiment féminine. Il traite de différente sorte d'amour ce qui me touche d'avantage, et même si le sujet peut sembler lourd de temps à autres, le ton de la fraicheur et de l'ignorance revient par l’évocation de souvenir.

   Kawabata est maître dans l'art du dialogue. En effet dans certains dialogue je me perd souvent car suite à certains moment de flottement, je perd le fil de l'histoire. Hors, ici, le champ de discussion est restreinte, il n'y a que trois personnages qui s'engage dans la discussion, et chacun à son propre comportement ainsi que sa propre manière de s'exprime. Bref, je ne me suis jamais sentit perdu. Les actions (rares), et le dialogue se développe decrescendo tout le long du roman non-achevé, mais les sentiments ne vont qu'en s’amplifient. Alors comment ne pas rester sur sa fin quand on sait qu'on ne connaîtra jamais la fin du roman ?

   Je conseil fortement ce livre, mais il faut être conscient que le niveau de réflexion est "high level" (a mon avis il faut déjà avoir touché à des textes philosophiques pour lire ce livre sans prise de tête tout en analysant le texte en profondeur.), qu'il n'y pas du tout d'action, et que ce n'est que du ressentit. Donc si vous n'êtes pas très sentimentale, je pense que ce roman n'est pas pour vous. Et enfin, ne penser pas à la fin qui est inachevé, évidement vous serez déçu, mais vous n'y pouvez rien il faut apprécier la lecture au complet et ne pas s'arrêter sur ce petit détail.

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